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07 -NABUCHEDANOSOR ET LE MANGEUR DE TULIPES


Il
était une fois, dans une petite ferme obscure d'une forêt Saharienne, un tapir du nom de Nabuchedanosor.

Nabuchedanosor était un tapir très occupé : tout autour de lui, une fièvre spéculative s'était emparé du coeur de tout les animaux de la ferme. Tout le monde s'était mis à acheter et à vouloir des bulbes de tulipes jaunes. La raison en était qu'un jour son meilleur ami, Hector-Chacal de Saint-Eloi, avait guéri d'une étonnante maladie sexuellement transmissible en mangeant un de ces bulbes.

Nabuchedanosor se remémorait parfois la scène.

"Hector-Chacal, tu es guéri !" s'était-il alors exclamé.

"Mais oui !" avait répondu Hector-Chacal, plein d'entrain !

Sil se remémorait la scène, cest bien sur quil lavait noté quelque part, car comme tout les tapirs, il navait aucune mémoire à long terme.

Néanmoins, ce jour , Nabuchedanosor le tapir n'en revenait pas : Hubert-Chacal n'avait plus le nez qui coule !

Il pouvait de nouveau se nourrir de fourmis et de petits cailloux et bientôt, il reprit tout les kilos qu'il avait perdu. Ce rétablissement soudain épata les animaux de la ferme, et bientôt, veaux, vaches et girafes qui débordaient d'activité en cette saison estivale en voulurent tout un stock. "Au cas !" précisait souvent Sulfura la girafe.

Si Nabuchedanosor n'avait pas une minute a lui, cest que la découverte linspira pour les affaires, et son nouveau travail était d'acheter des bulbes au meilleur prix pour les vendre avec un maximum de bénéfice. Dès que Hector-Chacal fut complètement guéri, il lui avait tenu a peu pris ce langage :

"Hector-Chacal, mon ami, as tu trouvé ces bulbes miraculeux?"

"Juste derrière toi." répondit simplement Hector-Chacal.

"D'accord. Est ce que tu y vois un problème si je les vends aux animaux de la ferme ? Je te donnerai la moitié de mes bénéfices, vu que tu es mon meilleur ami et que c'est grâce à toi si tout cela est

possible. Bien sur, il faudra que tu gardes le secret."

"Oh oui !" Hector-Chacal de Saint Eloi le tapir était très enthousiaste ! “De toute façon, je peux tout accepter puisque jaurais tout oublié dici quelques secondes.”


Et ainsi Nabuchedanosor vendait des bulbes de tulipes aux animaux, qui ne tombèrent plus jamais malades. Il avait bien fait attention de noter les prix quelque part, pour ne pas les oublier. Il avait également pris la précaution de noter que cétait des bulbes de tulipe quil vendait, après avoir essayé de refiler à Sulfura la giraffe un lingôt dor qui trainait par terre. “Quest ce quaurait fait Sulfura la giraffe avec un lingôt dor !”. Il en riait encore, et il était devenu suite à lincident très organisé dans cette affaire.

Et ce qui était bien, c'est que, libéré de tout risque qui incombait auparavant à la réalisation deLa Chose”, les animaux avaient tendance de manière étonnante à avoir beaucoup plus d'enfants qui atteignaient au bout d'une semaine ou deux l'âge de manger des tulipes, et donc d'avoir eux mêmes des enfants qui mangeraient des tulipes, et ainsi de suite ! Le cercle vertueux était sans fin.

Mais un jour, Nabuchedanosor se gratta la tête. Ce qui n'arrivait pas souvent.

Les chihuahuas qui ressortaient de la mine de tulipes semblaient chaque jour un peu plus fatigués, ce qui n'inquiétait pas outre-mesure Nabuchedanosor. Cependant, ce qui était grave, c'était que leurs chariots étaient également de plus en plus vide.


Nabuchedanosor
alla voir Basile, le chef des ouvriers mineurs de tulipe.

"Basile, je ne comprends pas. Pourquoi y'a t'il chaque jour moins de tulipe ?"

"Nous arrivons a la fin des réserves", répondit tristement Basile, "bientôt, il n'y aura plus de tulipes. Voilà ce qui se passe quand on est trop occupés a concevoir des générations futures sans se préoccuper des générations futures."

Après s'être remis du petit mot d'esprit de Basile, Nabuchedanosor pris son courage à deux mains et posa la question qui fâche :

"Mais les tulipes, c'est pas sensé pousser par terre, comme les cailloux ?"

"Vous racontez n'importe quoi." expliqua Basile en termes très techniques, qui ne convinrent cependant pas le tapir.

Nabuchedanosor nétait pas content. Dans son inquiétude, sa colère, et sa tristesse de voir ses bénéfices possiblement disparaître, il oublia de noter ce que Basile lui avait dit.

Nabuchedanosor avait une mémoire a court terme, comme tout les tapirs. Il se souvenait qu'il vendait des bulbes de tulipes, mais il avait, les heures passant, oublié pourquoi il en vendait, ainsi

que comment il les trouvait. Il mena son enquête. Il commença par regarder derrière lui, et ce qu'il vit le laissa sans voix.

Hector-Chacal était , dans ce qui était un champ de tulipes, en train de dévorer les derniers bulbes.

"Mais que fais tu ?" s'écria Nabuchedanosor en colère "Ne vois tu pas que tu es en train de nous ruiner ?"

"Me ruiner ? Non. Réfléchis Nabuchédanosor! Si je mange beaucoup de tulipes, il y en a moins, donc elles se vendent plus chers pendant que nous nous travaillons moins pour gagner plus !"

"C'est une idée faramineusement géniale !" lui pardonna Nabuchedanosor.


Hector
-Chacal avala le dernier bulbe du champ de tulipes.

"Mais comment nous assurer avec certitude qu'il y'aura toujours des tulipes ?" demanda Nabuchedanosor à Hector-Chacal.

"Et bien il y a toujours la mine de tulipes juste a côté !"

"Ah oui c'est vrai !" s'écria soulagé Nabuchedanosor, qui avait oublié de noter !

Hector-Chacal avait lui aussi une mémoire de tapir. Il avait oublié qu'il avait en cachette mangé tout les bulbes de la mine également, et Nabuchedanosor ne se souvenait déjà plus de sa conversation

avec Basile. Le bulbe miraculeux avait à jamais disparu et tout les animaux de la ferme,trop occupés a concevoir des générations futures sans se préoccuper des générations futures moururent d'un nez qui coule transmissible sexuellement, et c'est bien fait pour eux.



*FIN*